jeudi 28 avril 2011

le Bugeat Corrèze Raidlight Trail 2011

Après une semaine âpre en entraînement et un trail de Montaigu dans l’Aube lors d’un séjour shoppinotouristicosportif avec famille et amis, le Bugeat Corrèze Raidlight Trail se dresse devant moi.
La Corrèze mélange de chlorophylle et de granit dans ce Limousin qui me tient à cœur de par mes racines qui y sont quelque peu rattachées. En général à chaque fois que j’ai pu faire une compétition en Limousin je n’ai jamais été déçu. Raid Multisports , VTT voire même trial et oui avec les 4 jours de la Creuse, le Limousin sait organiser, ce Bugeat Trail est donc à l’image de toutes ces manifestations auxquelles j’ai pu participer dans cette jolie région. Il n’y a donc rien à redire ou sauf peut-être un léger manque de participants. Environ 150 classés sur l’ensemble des 3 courses proposées ce dimanche, 11 - 22 et 45 km.
A cinq semaines de l’Annecime, l’objectif de cette première moitié de saison, je me suis inscrit sur le 45 km avec ses 1700 m de D+ annoncés, j’y vais pour m’aguerrir et améliorer ma condition physique. Dans cette optique je décide de prendre le départ pour la 1ère fois sur un trail avec des bâtons que j’ai encore peu utilisés à l’entrainement, il s’agit de bâtons en alu avec dragonne escamotable de marque Française SVP. J’ai vraiment besoin de m’exercer, je n’en aurai pas souvent l’occasion d’ici le 29 mai, alors je préfère prendre le risque, ici, plutôt qu’à Annecy. Pour compléter mon équipement j’ai opté pour des guêtres pour ainsi éviter toute intrusion de cailloux ou autre petit branchage dans la chaussure, ces guêtres se montrent particulièrement efficaces vu le nombre de km en hors piste et l’épaisseur des tapis de feuilles dans ces forêts.
Sur la ligne de départ je remarque une chose, je suis bien chargé par rapport aux autres coureurs, c’est vrai je n’ai pas fais attention, je ne sais pas combien de ravito compte ce parcours. J’ai pris mon sac à dos en configuration Annecime, c’est à dire avec poche à eau de 1,5 l et l’équipement obligatoire, couverture de survie, imperméable barres énergétiques téléphone portable…, ne manque que les manchettes et le corsaire à la place du short. Je n’ai pas pesé le sac de peur de me briser le moral, je pense avoir 3 kg sur le dos peut-être plus, tout équipé je dois bien peser 83 à 84 kg. Promis je vais peser tout ce barda.
Nous sommes partis, avec une cinquantaine de coureurs nous effectuons le tour du stade Alain Mimoun qui est originaire de cette petite ville Corrézienne puis nous attaquons la 1ère descente avant de quitter Bugeat par une petite grimpette, le rythme vient de s’accélérer et s’accélère encore à chaque petit talus. A la faveur de ces petites difficultés, un groupe de tête commence à se former, d’abord 3 coureurs dont je fais parti avec Sylvain de l’Elan Ussel et Christophe du Tulle AC. Le rythme s’accélère encore et Christophe finit par partir seul. Derrière un nouveau regroupement s’opère avec un groupe de 4 coureurs, nous retrouvons le soutien de Frédéric de Bugeat et de Didier du Herbauges AC, pour ce dernier je ne suis pas sûr que ce soit lui. Le rythme est élevé voire très élevé et Thierry des Twix Creusois ne l’entend pas de cette façon, il en remet une couche et part à la poursuite de Christophe. Nous avons avalé les 5 premiers km à plus de 12 km/h de moyenne. Nous attaquons alors une nouvelle bosse à la sortie de la Bâtisse et tout semble vouloir s’éclaircir, mon groupe explose et je laisse filer pour quelque temps Sylvain mais j’ai aussi la surprise de me faire doubler par l’homme qui était en tête en la personne de Christophe certainement un peu distrait, il a loupé la bifurcation dans le pré avant la Bâtisse, je suis alors 4 ème puis 3ème quand Sylvain lâche prise lors d’un arrêt technique, je ne le reverrai qu’à l’arrivée.
Alors 3ème, j’essaye de rester au contact visuel avec les 2 loustics de tête, avez-vous suivi, qui sont-ils et bien Thierry le véloce et Christophe le distrait, j’attaque la descente du Roc des Jacques, 200 m de dénivelé négatif en hors piste tout droit dans la pente, (à ce moment me vient une petite pensée, je ne suis pas déçu de mettre aligné sur ce trail, parfait pour parfaire ma préparation). Plus tôt à l'aise dans les descentes je reviens sur les talons des hommes de tête, mais sa remonte dur après le Pont Piquemenu au-dessus du ruisseau Menouiex, nous attaquons l’ascension du Puy le Cluzard et je reperds un peu de temps, décidément je ne suis pas bien dans les bosses, c’est vrai je ne me sens pas dans un grand jour à moins que ce ne soit le chargement, je suis obligé de marcher assez rapidement, il me semble plus qu’a l’accoutumée. Malgré tout j’arrive au prix d’un effort somme tout à fait raisonnable à recoller au duo, nous voilà enfin tous les 3 réunis. Il reste encore 30 km, et je décide de mettre à contribution ma technique en descente pour m’évader, je veux ainsi prendre un peu d’avance vu ma piètre prestation en montée. Je suis ainsi le premier coureur à entrer dans le Village de Tarnac où le Journaliste de la Montagne me demande d’où je suis, c’est marrant. Qui dit village dit ravitaillement, seul Christophe prend le temps de se rafraichir et nous repartons tous les trois, nous longeons la Vienne jusqu’au rocher Ste Marguerite. L’ascension qui suit va voir la propulsion de Thierry dans les nuages, il court alors que je marche, je ne cherche pas à m’accrocher nous sommes tout juste à mi-parcours, je me porte maintenant à la hauteur de Christophe qui grimace, il n’a pas l’air au mieux, enfin je ne lui en dit rien. Nous échangeons quelques mots, il m’informe qu’il a couru Tulle Brive il y a 2 semaines, (plus tard, en regardant les résultats je constate qu’il avait pris la 7 ème place de cette classique remporté par Thierry Breuil et que l’autre Thierry lui avait prit la 5 ème place) et qu’il doit courir le Nivolet Revard dimanche prochain, sacré programme. Pour finir je finis par me retrouver tout seul et arrive au ravitaillement du bois de Cholet sur les hauteurs de la Combe avec déjà 6 min de retard sur Thierry, Ouille petit coup sur la tête. J’indique à Christophe qui arrive tout juste avant que je ne reparte que nous sommes au 27,8 km, il a l’air de souffrir. Je repars revigoré par le coca et les tucs, ce coup-ci nous traversons la Combe, je commence moi aussi à être un peu entamé, un départ un peu rapide c’est sûr mais j’ai voulu prendre le risque pour voir et prendre ainsi le bon wagon. Arrive maintenant le village de Bessette où je suis d’abord accueilli par 2 enfants, l’un à vélo et l’autre en courant, tels 2 messagers ils partent rameuter tout le village, un coureur arrive ! J’adore ces petits villages authentiques, le temps s’est ici arrêté, je poserai bien mes valise, mais v’là t’y pas que je m’étrangle avec mon coca à la vue de 2 coureurs se rapprochant de la table du ravitaillement, je ne les attendais pas et je ne les attends pas, je repars dare-dare, déjà 15 min que Thierry est passé, merde j’ai vraiment dû m’endormir en chemin, en fait, je le saurai plus tard mais ils s’agit je crois de Frédéric et de Didier déjà entrevus en début de course. Ils se sont perdus et vont attendre le passage des coureurs pour réintégrer leur place initiale, très bon état d’esprit dont ils font preuve, bravo. En tout cas n’en sachant rien à ce moment de la course je repars de plus belle, il faut que je résiste, la fin de course va se jouer au mental, tout le monde est entamé et il faut que je sois hors de portée de fusil. Cette fin de parcours est moins exigeante le difficile est derrière nous, mais il faut se forcer à courir dans les faux plats, il est tentant de marcher, nous longeons les étangs de la Voûte et du Condeau on m’indique encore 5 km puis le village de Condeau arrive et son dernier ravitaillement, ce n’est pas faux mais j’ai 41 km sur le GPS. Les tourbières me rappellent celles du début de parcours et je commence à me demander si je ne suis pas reparti faire une 2 ème boucle. Ouf, non je reconnais enfin la dernière tourbière qui était la première tout à l’heure et la succession de troncs d’arbres à escalader. Je sors de l’écrin de verdure et voilà Bugeat, j’aperçois le complexe sportif mille sources là-haut, encore un dernier petit effort, avec quelques crampes je passe enfin la ligne d’arrivée accompagné par quelques gouttes de pluie annonciatrices d’orages.
Thierry Mignon est déjà arrivé depuis presque 28 min, cela fait un peu plus de 1 min au km depuis qu’il m’a quitté, et me voilà en train de raconter la course au micro. Ce fut un très beau trail, bien sympa. Dites, à quand le TTLV (trail tour du lac de Vassierre).
Finalement ce sont 46,5 km qui seront parcourus pour 1850 m de D+.

Les 20 premiers :

1 MIGNON Thierry 04:26:03 twix creusois ; 2 BRESSON Guillaume 04:53:58 RUMBA ; 3 VIMONT Sylvain 05:01:49 Elan USSEL ;4 EYMARD Olivier 05:10:46 ; 5 BUCHON Damien 05:15:31 ; 6 DESPROGES Frederic 05:16:36 Bugeat athlétisme ; 7 LOYEN Didier 05:16:36 HERBAUGES AC ; 8 GRELAUD Bruno 05:23:21 Kikourou.net ; 9 FORDIN Christophe 05:23:26 TULLE AC ; 10 RONDEAU Herve 05:23:36 SAM GUERET ; 11 DOUCET Eric marie 05:25:51 ; 12 LACOTE Sylvain 05:26:01 CSA GUERET ; 13 BACONNET Gerard 05:26:46 ; 14 ROUCHIER Frédéric 05:48:51 ; 15 CUGGIA Bruno 05:52:26 Villenove AC ; 16 DUCROT Alexandre 05:54:21 ; 17 NEDELEC Fanny 05:56:16 – 1ère Femme ; 18 BERRET Gilles 05:56:51 ; 19 PORTE Jean claude 06:00:15 ASPTT BLOIS ; 20 BINOVSKI Christophe 06:04:31 Rambouillet sports.

Toutes les photos sont de Jacques Delhiere.

lundi 4 avril 2011

Trail du Josas 2011



Bien que le ciel soit couvert, les conditions météos seront clémentes contrairement aux prévisions annoncées, nous passerons presque entre les gouttes, sauf que cette nuit ce fut le déluge. Les pluies et orages de la nuit ont laissé un terrain bien détrempé et gras ce qui rajoute une note plus technique à ce trail se déroulant 1 semaine après l’éco trail de Paris. A Jouy-en- Josas, les organisateurs nous proposent un beau parcours en vallée de la Bièvre semé d’embûches et de quelques passages pittoresques, avec notamment le passage dans une grotte qui me vaudra une petite erreur de parcours et un passage humide dans l’ouvrage de la Bièvre en dessous les Arcades de Buc (photo) . Nous sommes à quelques kilomètres de la capitale et pourtant le parcours s’inscrit presque majoritairement en forêt en faisant quelques incursions en milieu urbain, de la N118 à la RD 91 tout proche de Guyancourt. D’ailleurs au moment de bifurquer vers le chemin du retour au niveau de l’étang de la Geneste, nous empruntons la même côte que l’Eco Trail une semaine plutôt. Je disais beau parcours bien gras, ce gras qui va me poser quelques problèmes pas tant technique mais plus tôt physique mon gabarit me faisant un peu défaut dans ces conditions. Parti dans les 10 premiers, je laisse filer un petit groupe composé des favoris avec notamment Sebastien Lefebvre, Ludovic Durieux et Rodolphe Haroutel, je me positionne en retrait avec JC Blum, c’est parti assez vite devant, d’ailleurs Rodolphe fera une petite erreur de parcours ce qui nous permet de retomber sur son paletot, hélas pas longtemps, il va vite le bougre et puis je pense que comme d’habitude nous ne tarderons pas à récupérer 1 ou 2 coureurs dans le dernier tiers de la course. Pour le moment je reste avec JCB et nous avançons à bon rythme jusqu’au moment où nous rejoignons le parcours du 20 km et à la faveur des toboggans et des zigzags entre les coureurs et à une petite erreur de parcours je perds le contact sur JCB, je ne le reverrai plus. J’arrive alors au ravito encouragé par quelques amis. Je suis pointé en 8ème position puis 7 ème à mon entrée sur les Etangs de la Minière puis 6 ème à la sortie des étangs où file la bièvre en direction de Buc, il reste normalement 6 à 7 km et à la faveur d’un coup de cul j’aperçois JCB à tout juste 40 sec. Je pense alors pouvoir recoller avant l’arrivée pour disputer une 5 ème place mais c’était sans compter sur le fait que JC en avait encore sous le pied et que lui aussi avait un autre coureur en point de mire, Ludo s’est fait distancer par le groupe de tête après un petit coup de moins bien. Mon erreur, un peu trop sûr de moi je pensais pouvoir rentrer au train tranquillement, or j’aurais dû faire l’effort pour au moins rentré à 20 sec, la physionomie de la course aurait changé et m’aurait peut-être permis de disputer la 4 ème place. Bien-sûr avec des si…, ça reste conditionnel surtout que la fin de parcours me parait bien longue, avec un dernier kilomètre qui va en réalité durer 4 km grâce à une petite variante de dernière minute de l’organisateur. Je commence à être moins efficace sur cette fin de parcours et reperd un peu de terrain sur Jean Claude. C’est Sébastien qui l’emporte devant Stéphane Floury que je ne connaissais pas et Rodolphe Haroutel qui paye ses efforts consentis dans la chasse derrière le groupe de tête après son erreur de parcours. Pour ma part je prends une 6 ème place encourageante en 3 :02 :57 à 8min41s du vainqueur sur un circuit qui finalement faisait 38,2 km et 850 m de D+. En complément, je vous invite à vous rendre sur le site running café http://www.runningcafe.fr/news/trail/le-trail-du-josas-2-4134 pour découvrir l'article portant sur ce joli Trail Francilien, à découvir aussi les résultats et une galerie photo. A bientôt. Crédit photo : Pierre De Meerler.