dimanche 15 novembre 2009

Course nocturne des Flambeaux et OFF "Origole"

Ce week-end, c'était pour moi la dernière occasion de faire une grosse sortie avant l'Origole le 5 décembre prochain, j'avais pour cela décidé de courir les Flambeaux sur le 18 km le samedi soir puis de participer à une sortie "Off l'Origole" organisée par des Kikoùreurs en vu de faire une petite "reco" du parcours. Sur les Flambeaux, ce n'est pas les sensations des grands jours mais je me pique au jeu de la compétition faisant un départ prudent et grignotant des places tout au long de ces 18 km pour enfin atteindre la 20 ème place en 1:21. Ce fut un peu poussif, le marathon de New York encore dans les jambes et dans la tête, les feuilles fraîchement tombées et poussées par le vent remplacent le public New yorkais. Frédéric Lejeune remporte cette jolie course en 1:14:18.
Le lendemain, rendez-vous à 9:00 avec une vingtaine de Kikoùreurs pour une sortie au départ du Perray en Yvelines, au programme une boucle dans les Vaux de Cernay, par une belle matinée ensoleillée nous profitons des chemins plus ou moins vallonnés et plus ou moins humides. Une fin de parcours un peu dispersée mais au bout du compte 3:10 d'effort dans la bonne humeurs certains en profiterons jusque tard. Bilan 3:10 d'effort dans la musette soit environ 50 km avec les Flambeaux et en incluant l'échauffement le tout en moins de 16 heures depuis hier soir.
Place à la récup, une petite douleur sur la face interne du genou gauche m'inquiète un peu et rend ma participation à l'Origole conditionnelle, je n'irai pas si j'ai mal, c'est certains. D'ici la, il n'y aura plus de sortie longue d'ici le 5 décembre, il faudra beaucoup de fraîcheur pour l'Origole. http:/www.alternature3r.fr/origole.html

lundi 9 novembre 2009

Marathon de New York 2009 dans le cadre du projet "Marathon : agir pour mon emploi"

Jour "J" :
Et bien voilà nous y sommes, déjà 5 mois que nous préparons cet évènement, l'objectif sportif pour nos "jeunes". Ce fameux et mythique marathon de New York et son départ magnifique sur le pont Verrazano, est-ce qu'ils vont tenir le coup ? C'est une question que l'on se pose, je suis confiant. C'est une chance inouïe, que se soit pour nous tuteurs sportifs ou bien pour eux. Une chance parce que l'on participe depuis 5 mois à une aventure humaine qui restera très longtemps dans nos esprits, je pense que l'on prendra vraiment conscience de la dimension de cette aventure que lorsque nous franchirons la ligne d'arrivée mais aussi une chance incroyable car tout le monde ne va pas courir ce mythique marathon de New York. Je savoure et j'ai bien conscience de cette chance car mon objectif est de revivre cette grande émotion lors de l'arrivée 2005, pour cela il me faudra arriver avec Guy Stéphane tout comme en 2005 avec Sébastien.
Après une grosse heure de ballade en bus nous posons les pieds sur l'île de Staten Island à quelques hectomètres du site de départ. Là, c'est un peu la pagaille, les bus bouchonnent, nous marchons et rattrapons le cortège marathonien, il y a énormément de monde et c'est à pas de fourmi que nous cheminons vers notre camion UPS afin d'y laisser nos vêtements en consigne pour l'arrivée. Déjà nous avons laissé filer Rezak et Yann, nous les retrouverons ce soir à l'hôtel (Waldorf Astoria). Yann et Rézak 2 bons coureurs en tandem puisque Yann est le tuteur sportif de Rezak, Rezak vise un temps proche des 2:30. Yann lui doit se contenter de faire le lièvre le plus longtemps possible. Quant à nous, Romuald, Moussa, Franck, Fred, Guy Stéphane et Guillaume nous poursuivons notre chemin, notre objectif est beaucoup moins élitiste mais il n'en demeure pas moins important car dans ce lot il y a 4 néo-marathoniens et tant que l'on a pas couru la distance on se demande toujours si on arrivera au bout. Je stresse un peu, il est 9:30, les minutes défilent très vite et nous n'avons toujours pas rejoint notre aire de départ. Franck nous lance : « on se croirait à Woodstock », c'est vrai nous marchons dans la boue et un groupe de rock crache du gros son, nous sommes dans l'ambiance. Mais bon il faut reprendre nos esprits et trouver ce départ, la lettre « C » est là bas dépêchons-nous, nous sommes les derniers à rentrer dans le SAS du départ orange 9:40. Ouf ! Il était temps. Nous écoutons l'hymne Américain puis nous entendons le starter, le temps de s'encourager mutuellement et de s'empoigner comme une grande équipe et nous voilà partis pour 42 km de folie.
Le Marathon :
C'est parti par une météo moyenne, ciel nuageux avec tout de même une bonne luminosité, le mercure affiche environ 10 °, le vent souffle assez fort sur le pont Verrazano. Je n'ai pas grand chose à dire tant cela se passe bien, bon allez je vous raconte quand même. Nous partons à 6 : Rezak et Yann sont devant avec le Départ bleu, ils ont d'ailleurs le privilège de passer sur le haut du pont contrairement à nous en départ vert nous sommes sur la partie basse du pont, la vue est moins saisissante du bas. Je ne vais pas disserter sur le marathon mais la seule chose que je puisse dire c'est que j'ai pris un énorme plaisir à courir les photos parlent d'elles même. Une immense joie partagée tout au long de ce périple à 8 puis à 6 puis à 4 puis à 2 puis à 3 et enfin tous ensemble..., un marathon où l'on est autant acteur que spectateur. C'est vraiment incroyable cette ferveur du public. Nous avons laissé légèrement derrière nous Fred et Franck depuis la fin du pont Verrazano, nous allons rester à 4 durant près de 18 miles (28 km) et profitons du très chaleureux public, "allez la France" "allez les bleus" on arrête pas de saluer le public, les filles crient à notre passage (rires) si si c'est vrai c'est arrivé !! Nous tapons dans les mains du public, on en profite un maximum c'est un peu comme un tour d'honneur, ou un peu comme si tous les marathoniens venaient de libérer New York : les baskets et le débardeurs à la place de la mitraillette, un tour qui dure 42 km. Au 16 ème miles (25 km) on retrouve notre fan club dont nos 2 compagnes (Isabelle et Sabine), cela revigore et redonne le moral à la troupe. Puis arrive l'approche du 18 ème miles (29 km), celui-ci marque un changement, l’organisme commence à être fatigué, Moussa en fait les frais, il est décramponné, il souffre ? Il souffre d'un point de coté, peut-être a-t-il surconsommé les bananes offertes par le public ? Je demande à Guy Stéphane de rester concentré et de penser à sa course. C'est un peu dur comme décision mais nous sommes à un moment de la course où il est délicat de s'arrêter, musculairement celacommence à être difficile, si l'on s'arrête, il sera difficile de repartir. Nous continuons, Romuald est devant nous en visuel et je sens que pour Guy Stéphane cela commence à être difficile mais il va ainsi tenir ce bon rythme jusqu'au 23 ème miles (37 km) sur les bases de 3:35 au kilo, mais non au marathon. D'ailleurs depuis le départ nous jouons à cache cache avec le meneur d'allure des 3:40. Celui-ci nous dépassera définitivement au 25 miles (40 km) dans Central Park. Nous essayons d'encourager les coureurs(es) en perdition. La fin de course est difficile pour tout le monde. Guy Stéphane se montre très courageux, l'allure n'est plus la même qu'au départ mais il ne cède pas, courant à 10 km/h, je l'encourage et invite parfois le public à l'encourager. Nous voilà à 800 m de l'arrivée, allez Guy Stéf plus que 2 tours de piste, c'est rien du tout, puis 400 m allez plus qu'1 tour de piste allez, allez, go, go, puis ...mais ?... ? mais c'est Moussa qui nous double, eh ! Moussa ! ... les 100 derniers mètres sont avalés à la vitesse d'Usain Bolt.
Main dans la main : Nous franchissons la ligne en 3:41:24 (temps réel), grand moment d'émotion, de satisfaction, cela vaut tous les remerciements du monde, Je suis fier de mon poulain, fière d'avoir accompli ce bout de chemin avec lui d'avoir réussi cet objectif dans un temps vraiment raisonnable, je tablais sur 3:50/4:00. Portés par les sensations et le public. Mais quelle joie à l'arrivée, Moussa nous rejoint malheureux de ne pas avoir pu nous attendre à l'arrivée, il cherchait à échapper aux crampes. Mon sentiment et je pense qu'il est partagé par nous tous, c'est peut-être comme si j'avais gagné la coupe du monde, c'est très fort, plus fort que si j'avais réalisé un chrono en ayant atteint un objectif personnel, un très grand moment de partage. Voilà pourquoi je fais du sport : c'est pour vivre des moments comme ça. Nous immortalisons ce moment par la photo d'arrivée. C'est déjà fini, nous suivons le cortège fatigué mais heureux, nous voilà devant notre camion, on y récupère nos vêtements. Puis tout doucement nous quittons cette méga Teuf avec un petit pincement au coeur, c'est déjà fini.
De retour à l'hôtel en charmante compagnie après avoir quelque peu slalomé dans les rues de Manhattan nous retrouvons tout le groupe.Romuald termine en 3:35..., Franck en 3:55..., Fred en 4:02..., Yann et Rezak eux passent à coté de leur course, Yann n'a pu suivre Rezak que les 2 premiers miles (3 km) souffrant de séquelles musculaires consécutives dues au marathon d'Amsterdam et Rezak a craqué mais termine ? Ils finissent respectivement en 3:04 et 3:02, je pense qu'ils seront en tirer les conclusions ... Dans le sport on apprend dans la défaite comme dans la victoire. Je continu en tirant mon chapeau à Fred car il n'a pas été épargné par les ennuis physiques durant la préparation et à Moussa car il nous a montré qu'il pouvait se dépasser mentalement ce qu’il nous avait pas encore montré jusqu'ici, il m'a/nous a bluffé. Très sincèrement je ne pensais pas le voir nous rattraper ; craignant même qu'il abandonne. Bravo parce que tout seul tu as su trouver les ressources nécessaires pour finir et finir très fort. Quand ton mental sera au niveau de ton physique tu feras de très grandes choses.
Congratulations Misters, maintenant place à l'After, les visites le Shopping ...Vive New York !! Allez les jeunes vous avez une autre histoire à écrire ... le projet professionnel. Go go go !




Un grand Merci à FACE à Tiguida, Farida, Isabelle ...