mercredi 28 janvier 2015

Trail de l'Hivernale - 24 km - Etangs de Hollande

25 janvier, j'épingle déjà mon 2ème dossard de l'année.
Ce matin ce n’est pas un cross mais un trail ou un cross de 24 km. L’AESN l’association organisatrice nous a concocté un petit trail bien sympathique qui nous amènera lors d’une 1ère boucle de 12 km sur Saint Léger en Yvelines puis sur une seconde boucle de 12 km, nous faisant visiter le hameau des Mesnuls. C’est aux abords de ces deux points stratégiques que nous trouverons les principales difficultés.
A 1ère vue, le parcours s’annonce roulant avec peu de dénivelé environ 300 m de D+. Oui mais, sauf qu’en connaissant un peu les chemins au tour des étangs je sais qu’ils sont en général très boueux hors période estivale et qu’il est facile de s’y enfoncer en-dessous la cheville. Le moins que l’on puisse dire c’est que la région a été bien arrosé et comme nous sommes sur un plateau, cela favorise la formation de retenue d'eaux. Heureusement, les températures fraiches et la bonne gelée de cette nuit a permis au sol de gelé sur une petite épaisseur. Grace à cela nous allons pouvoir bénéficier de conditions d’évolutions presques rapides, mais peut-être pas pour tout le monde. Ajoutons à cela une belle luminosité et une belle gelée blanche permettront d’offrir aux chasseurs d’images de beaux clichés.
La course, la RUMBA (mon club) fait fort avec un gros contingent, pas moins de la moitié du club se trouve réunis ce matin pour accomplir un effort sur 12 km ou 24 km. Notre nombre et nos performances nous permettrons de placer des coureurs (ses) sur presque tous les podiums.
Pour ma part, je compte bien profiter de ma condition physique acquise sur les cross pour faire parler la poudre. Je n’ai pas vraiment d’objectif mais je souhaite me donner sans compter et ma motivation est importante. Tout est donc réuni pour obtenir un bon résultat.
La course part assez vite, il n’y a pas de round d’observation, il fallait être chaud…
Le peloton est emmené par Flo sur les 500ers mètres puis un jeune coureur reprend le flambeau pour un court instant avant que le futur podium ne prenne déjà les commandes. Flo s’accroche. Pour ma part je reste placé en embuscade bien incapable de suivre le rythme des premiers. J’éprouve des difficultés à respirer, je suis à fond. Je crois que je n’aurai pas pu aller plus vite, même si la distance avait été plus courte. J’ai pourtant pris le temps de m’échauffer, je ne comprends pas trop. Cela m’avait fait la même chose à Viroflay en Septembre. Je reste patient et je garde ce rythme vital en attendant que la poitrine se décontracte. Petit pointage, je suis 6ème en ballotage pour la 5ème place, je n’ose me retourner mais les écarts sont infimes, ce sont des poignets de secondes. Le parcours est très agréable malgré l’absence de difficulté, nous sommes en forêt de Rambouillet et la nature nous fait plaisir ce matin. Saint Léger approche et je me suis bien installer à la 5ème place. Je commence à reprendre le contrôle et entreprends un travail de forcené pour revenir sur Flo mon collègue de club, à deux nous seront plus forts. 40 secondes nous séparent en descendant sur Saint Léger, derrière moi un petit groupe avec le même écart. C’est chaud !
Je grappille petit à petit se retard pour revenir à 20 secondes de Flo sur l’étang de Saint Léger, mais voilà que je vais me tromper de chemin, j’oublie de prendre la passerelle à gauche. Frein à main, dérapage et demi-tour. Oh P…. ! Tout ce travail pour rien, la tendance s’est inversée, le groupe est sur mes talons 20 secondes de perdu. Je deviens une proie facile, heureusement la section est maintenant légèrement sinueuse, cela me permet de me mettre hors de portée de fusil.
S’en suit une course poursuite, je finis la 1ère boucle de 12,05 km en 51 :10. Finalement vers le 15ème km, je vais réussir la jonction juste avant l’arrivée sur les Mesnuls. Flo a peut-être légèrement levé le pied voyant que je revenais seul mais quelle course poursuite. Nous bavardons un petit peu et filons ensemble toujours à un bon rythme et nous partageons des relais. Vient alors une terrible cote vers le 19ème km, celle-ci nous contraint à la marche. Cette transition est terrible pour les jambes. Ça fait mal et Flo semble un petit peu moins bien.  Arrivé au sommet, j’en profite pour prendre le temps de jeter un œil en arrière, je dois me décaler pour me remettre dans l’axe du chemin. Alors que nous pensions être à l’abri d’un retour voilà qu’un petit groupe de 3 à 4 coureurs est à mi-pente ce qui doit représenter 40 secondes. Le plus grave c’est que cela va leur redonner confiance. Les 5 prochains km s’annoncent haletant. J’entreprends une grosse relance et poursuit cette effort. Malheureusement Flo, n’arrive pas à raccrocher. S’en suit une série de calcul cher à Jean-Louis. Aller 40 secondes si je maintien cette allure, il leur sera difficile de me rattraper, dans combien de temps pourront-ils me rattraper. Vais-je pouvoir tenir, et Flo reviendra-t-il pour que l’on puisse finir ensemble. Quelques encablures plus loin je profite d’un virage en épingle pour juger l’avance ? hum … pas bon, Flo plafonne à 10 voire 20 mètres et le groupe se rapproche dangereusement. C’est une traque, nous sommes le gibier. C’est vraiment l’image que j’ai à ce moment de la course. Arrive alors le dernier petit coup de cul, ce que je dis par-dessus mon épaule à Flo et après c’est tout droit pendant 3 km.
Je reprends mes calculs puis je décide de les laisser de côté (ne m’en veut pas Jean-Louis). Je donne tout. Ça se fera au mental,  je fixe l’horizon au milieu de cette tranchée d’arbres. Il ne faut pas donner d’espoir. C’est dur, haletant, je recherche constamment les meilleurs appuis. C’est incroyable le nombre d’information que l’on peut analyser en si peu de temps. Lecoureurdesdois en bon trappeur va chèrement vendre sa peau. Derrière, c’est Denis qui fait la jonction une récente connaissance rencontrée dans les Vaux de Cernay. Surpris, je pensais un instant que c’était Flo. Il reste alors 500 m et m’accroche à la foulée aérienne de Denis. 15,5 voire 16,5 km/h sur cette portion de route. Dans son sillage je flotte comme un drapeau déchiré par la tempête. L’arrivée est toute proche, nous arrivons ensemble et je n’ai pas la force de lui disputer la 4ème place. Je suis très éprouvé.
Pas de regret j’intègre le top 5, ce qui était devenu un objectif au fil des km. Et j’ai faits mieux que résister sur cette fin de course. Un peu plus de 6 min me séparent de la tête de course. Les derniers hectomètres auront été difficiles en témoignent les écarts creusés d’une manière jamais atteinte durant la course. Dommage pour Flo, j’aurais préféré conclure à ses côtés.
Les résultats c’est par là : Résultats

Je vous propose la belle vidéo de Bruno, cela vous donnera un très bel apperçu de la matinée que l'on a passé.
 

dimanche 11 janvier 2015

Départemantaux de Cross des Yvelines 2015 Verneuil sur Seine - Mes départementaux

1975 c'est notre tour, nous sommes appelés à rejoindre les rangs vétéran et pour autant le plateau reste toujours de qualité et c'est nous qui ouvrons le bal en ce dimanche 11 Janvier. On commence par les vieux !

Mais avant de traiter de la compétition, aujourd'hui 11 janvier 2015, c'est une journée spéciale, une journée qui restera gravée dans les livres d'histoire car près de 4 millions de personnes en France vont rendre hommage aux victimes des attentats de ces derniers jours en déffilant dans toutes les villes de France pour défendre la liberté, la fraternité et bien plus encore. A notre manière nous allons nous associés à ces différents cortèges, courir, et courir libre après tout qu'est ce que c'est que la course à pied, n'est-ce pas la liberté aussi.

Je suis Charlie, nous sommes Charlie alors je penses à eux, ces gens disparus brusquement que la barbarie nous a enlevé. Ce dossard c'est un peu le votre aussi.

Coté course sur ce beau circuit de 9,150 km composé essenciellement de prairie, c'est l'inusable Sylvain Mouquet qui l'emporte en 32:59 devant un autre sociétaire du Rambouillet Olympique Pascal Ruiz en 33:03, complète le Podium un autre grand coureur Elias Couto de l'EASQY en 33:12. Un match Rambouillet / Saint Quentin, deux clubs qui offrent une belle densité de coureurs en catégorie Vétéran. De mon coté, très vite en jambe je me surprends à suivre des coureurs que je ne pensais pas pouvoir suivre et surtout après 2 km je vois encore la tête de course, c'est bon signe?. Hélas, je vais payer un départ peut-être un tout petit peu trop rapide mais surtout vers le 3 ème km après avoir fais des efforts pour boucher des trous je me retrouve incapable de suivre le rytme de mes collègues que je regardais encore avec de grands yeux il y a de cela 3 min, j'aurai du faire preuve de patience. L'écart se creuse au train tout doucement. Et pourtant il ne faut pas baisser les bras car derrière ils sont nombreux à vouloir ma peau. Je vais cravacher dur, la fin de course se rapproche,  je finis par récupérer un coureur  en perdition (le mot est exagéré) à l'entame du dernier tour je l'attaque et mène ce mini groupe avant l'emaballage final. Mais seulement, oui seulement ça m'arrive souvent, il y a toujours un grain de sable. Une violente douleur dans le mollet droit me force presque à marcher. Je crains un instant le pire, une déchirure ? Non ! J'arrive encore à peu près à courir. Finalement de mètres en mètres et surtout ne souhaitant pas que tous ces efforts n'aient servis à rien je m'accroche, je pense (...), je reprends ma foulée qui était la miène comme l'on reprend son souffle, c'est repartie et je parviens à sauver ma 18 ème place en 36:13 après avoir essayer un retour surprise pour reprendre cette place qui me tendait les bras.
C'est un très bon résultat, je ne rêvais pas faire mieux. J'etais bien aujourd'hui, les jambes aussi. Tout m'a paru limpide, il m'a juste manqué un brin d'expérience ou de lucidité à un moment clé.

Plus tard, les courses se succèderont et nous assisterons à de jolis moments de sport.