C'est au retour de mes vacances soit près d'un mois après la 6000 D que je livre mon récit devant faire appel à mes lointains souvenirs.
Pour la 2ème année consécutive je participe à la 6000 D. L'année dernière j'étais reparti avec une légère déception suite à ma fin de course difficile, j'avais coincé dans la partie finale de la longue descente vers le plan d'eau de Macot, les muscles meurtris. Depuis, avec du recul, le résultat obtenu 112 ème en 6:26 lors de cette 19 ème édition me satisfaisait. J'entrevoyais la possibilité d'une progression que ce soit en monté comme en descente. Je n'avais pas non plus de regret car j'avais tout donné avec la forme du moment. La modification du parcours pour le 20 ème anniversaire de la 6000 D ne me permettra pas de comparer les résultats mais je décide de relevé à nouveau le défi.
C'est encore en chemin de fer que je me rend à Aime depuis Bois D'Arcy, bien pratique puisque cette année toutes les festivités se déroulent à Aime et j'ai aussi choisi l'hébergement à la salle des fêtes de Macot, outre les économies réalisées... cela permet de faire des connaissances où se mêle coureurs de la 6000 D classic et coureurs de l'Ultra 6000 D. Le moins c'est que je serai réveillé à 3:00 du mat' par les Ultratrailleurs dont le départ de l'Ultra est fixé à 5:00 contre 8:00 pour la classic. M'enfin de toute manière je ne me souvient pas avoir beaucoup dormi, entre les ronflements et les changements de cotés intempestifs de mes voisins, de toute manière je m'y attendais.
Au petit matin le co-voiturage ou le stop est de mise pour redescendre sur Aime sinon c'est 15/20 min à pied, je préfère m'économiser, j'en ai fais assez hier totalisant environ 8 km au total, c'est qu'il n'y a pas beaucoup de bus par chez moi à 4:30 du mat'. Je ne me souviens plus du prénom du chauffeur/coureur mais c'est en compagnie de Jérôme que nous montons dans la voiture et que nous descendons dans le chaudron.
Il y a du monde, ça grouille et très vite je me retrouve dans le sas de départ. Je remonte un peu dans la foule pour me placer au tour de la 150/200 ème position. Cette année, il n'est pas nécessaire de bien se placer le parcours ayant été modifié, les chemins restes relativement larges et offrent l'opportunités de dépasser sur les 7/8 premiers km.
Il y a du monde, ça grouille et très vite je me retrouve dans le sas de départ. Je remonte un peu dans la foule pour me placer au tour de la 150/200 ème position. Cette année, il n'est pas nécessaire de bien se placer le parcours ayant été modifié, les chemins restes relativement larges et offrent l'opportunités de dépasser sur les 7/8 premiers km.
8 heures pétante le départ est lancé, hélas sans nos percussionnistes, où sont-ils passés ? peut-être les verons-nous sur le glacier, à suivre...
Je pars assez tranquillement, rien ne sert de "courir" le parcours est porté à 60 km cette année soit environ 10 km de plus que l'année dernière, aussi je ne me fixe pas de temps de passage. Je gère aux sensations et pourtant le mental n'est pas au beau fixe même si mes sensations sont bonnes j'ai l'impression d'être un peu collé, je trouve que je me fais beaucoup doublé, mais en faite il faut attendre les pentes les plus raides pour voir les écarts se creuser et voir la tendance s'inverser, déjà certains payent leur départ trop rapide, je les plaind car leur calvaire ne fait que commencer nous sommes au quart du parcours. En effet, c'est entre Montalbert et Aime La Plagne que le peloton s'étire et que les écarts se creusent vraiment. Les jambes sont là et le mental va de mieux en mieux, j'ai en point de mire 2 coureurs de la Plagne et décide de rester à leur contact, je sais qu'ainsi je profiterai des encouragements qui leur sont adressés, de plus ils connaisses très bien le parcours. Je resterai à leur contact de la Plagne Centre jusqu'au glacier de Bellecôte. Juste après le col de la chiaupe et son ravitaillement dans la partie commune de l'aller retour au Glacier je croise la tête de course au même endroit que l'année dernière Dawa Sherpa en tête suivi d'Aurélien Brun, cela me rassure, c'est que j'ai fais une montée honorable. J'arrive au glacier avec toujours au tant d'émotions, les encouragements fusent mais toujours pas de percussionniste. Dans la dernière partie montante du Glacier je double Jérôme (il a flirter avec la 50 ème place et Corine Favre avant qu'elle ne retrouve ses jambes) sans même m'en rendre compte c'est lui qui me reconnaît. Je reste un peu avec lui et lui divulgue quelques conseils avant d'aborder la descente qui est vraiment très raide par moment pour rejoindre de nouveau le col de la Chiaupe. Il convient de ne pas se griller les cuisses car le chemin est encore très long par la suite. L'année dernière je m'étais laissé griser par l'émotion sur cette section dévalant la pente comme un fou surfant sur les névés. Cette année fort de mon expérience je suis plus prudent et plus décontracté et je fais attention à bien ventiler. 18 min plus tard j'arrive au ravitaillement contre 45 min pour la montée du glacier. Je décide de faire une pose pour retirer les cailloux des chaussures et relasser le tout correctement, je perds environ 6 min dans cette opération mais préserve ainsi mon capital pied, à ce moment je ne sais pas où est Jérôme, quant aux coureurs de la Plagne ils sont encore au ravito à mon départ. Je me sent vraiment bien mais reste assez prudent, je sais que la course vient réellement de commencer donc je ne m'enflamme pas je reste sur la retenu. Arrive le Col de l'Arpette dernière véritable ascension où je retrouve Jérôme, d'ailleurs c'est à cet instant que j'ai les premières info sur mon classement il m'annonce que nous sommes dans les 100 er cela booste mon moral. Arrivée au sommet j'attends Jérôme pour faire le reste du parcours avec lui, c'est plus facile à deux. Cet ainsi que nous allons conforter notre classement dans le top 100, doublant doucement mais sûrement quelques coureurs, j'arrive même à le faire souffrir dans les petites parties montantes après Plagne Bellecôte, je les cours alors que l'année dernière je les faisais péniblement en marchand. Je me sent vraiment bien dans les jambes et dans la tête et malgré tout il reste du chemin environ 20 km et c'est encore long à ce rythme nous arrivons assez rapidement à Montchavin d'ailleurs peu avant je me souviens avoir aperçu sur ma gauche le chemin de la descente finale du tracé de l'année dernière, est-ce un signe, une envie de couper ...
Montchavin dernier ravitaillement avant Aime, il reste 10 km et la fatigue commence à ce faire sentir et le mental tien encore bon mais plus pour longtemps. Alors que je faisais le tempo depuis un long moment nous ramassons lors de ce ravitaillement 2 ou 3 autres coureurs qui ce disent morts. ont repart à 4 / 5, le rymthe accélère ? En faite je ne vais pas vraiment digérer ce petit changement de rythme, ils accélèrent vraiment, je ne comprend pas les mecs me disent qu'ils sont morts mais ils se permettent de tourner la poignée de gaz, je reste collé sur le sentier, quant à Jérôme il emboîte le pat des garçons et me largue inexorablement. Je prends un coup de buis, ce n'est pas le moment car c'est 7 derniers kilomètres ne sont pas des plus ludiques le profil n'est pas vraiment montant ni descendant, d'ailleurs il me reste 300/400 mètres à descendre et ils se fond attendre. Cette dernière section gâche un peu ma satisfaction ressenti jusqu'ici. Enfin je me retrouve sur la partie finale de la piste cyclable retrouvant quelques vieilles connaissances victime de leur résurrection. La monotonie de cette fin de parcours aura eu raison du mental de bon nombre de coureur dont j'en fais parti. Je limite tout de même la casse avec 4 ou 5 places de perdues. Je finis 83 ème en 7:41:28 min, je retrouve de nouveau Jérôme qui fini 78 ème en 7:37:20 et bien heureux de retrouver ce compagnon avec qui nous partagerons encore quelques moments. Tout comme moi il rentre en train Lunéa sur Paris ce soir. En attendant place à la détente en dégustant une petite mousse bien mérité et encourageant les arrivées de la 6000 D Classic et de l'ultra 6000 D, nous profitons à fond du moment et de l'ambiance...
Bravo à Dawa pour sa victoire en 5:47:44 et à Corine Favre en 6:45:47 qui nous a été annoncé à la sortie de Plagne Bellecôte et puis un grand bravo à cette très belle organisation...
Le week-end s'achève encore en marchant et oui pas de bus le dimanche matin chez moi. Une petite pensée aux Ultratraillers qui pour certains sont encore en chemin. Je profite de la boulangerie sur mon chemin pour faire le plein viennoiseries. Je retrouve la petite famille au petit matin avec les bras chargés de croissant, de pain chaud et de souvenir. Bien heureux de les retrouver mais aussi bien crevé. Maintenant place aux vacances.
Mes temps de passages et classements :
C1 Départ TS des Coqs : 01:38:13 / 105
C2 Plagne centre : 02:03:20 / 99
C3 Roche de Mio : 03:08:17 / 96
C4 Glacier (G5) : 04:04:14 / 93
C5 Chalet du Carroley : 05:04:53 / 96
C6 Arpette : 05:28:28 / 94
C7 Plagne Bellecote : 05:45:17 / 92
C8 Les Tuiles : 06:18:27 / 84
C9 Montchavin : 06:38:01 / 75
Arrivée Aime : 07:41:28 / 83
1 commentaire:
Bravo pour ta performance ! La 6000 D c'est du costaud !
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