mercredi 19 décembre 2012

39. BMW BERLIN MARATHON 30 septembre 2012

l'objectif de l'année 2012
02:58:03
Congratulation !

Le jour "J",
Notre arrivée sur l'aire de départ ce fait en métro et le moins que l'on puisse dire c'est que l'accès est très facile et fluide jusqu'à  l'arrivée dans notre sas. Donc aucun stress, le métro est gratuit pour les marathoniens.
Voilà déjà quelques minutes que nous avons laissé Christian, nous poursuivons avec Romuald jusqu'à l'arrivée devant notre sas. (Le sas "C" réservé au coureur dont l'objectif est situé entre 2:50 et moins de 3:00)
Là, chacun part de son coté pour un petit échauffement. Romuald est malade depuis quelques jours, je pense qu'il ne veut pas perturber ma course ni la sienne et préfère rester en retrait, alors il me laisse seul. C'est qu'il a bien faillit ne pas prendre le départ. Du coup, nous nous reverrons que bien plus tard dans l'après midi.
Après un bon quart d'heure d'échauffement, et j'ai de la chance, car je partage l'échauffement dans la foulée des élites. Alors, je me décide et je me jette dans le chaudron bouillant. le départ est dans moins de 10 min. Ça y est j'y suis, 10 mois qu'on en parle.
Concentré, je vous ai dis...
Le compte à rebours commence, la musique, le tempo, font monter l'adrénaline, les sacs poubelles ... les maillots volent pendant que d'autres éclaboussent ma paire d'Adidas Glide. Grrrh ! Restons calmes.

Pah !
C'est parti, dés les premières foulées je me sens bien, voir très très bien, je dirais même encore plus,  mieux qu'à l'entraînement. J'ai très envie d'accélérer mais je suis déjà légèrement au dessus de mon allure cible. Le fait de courir dans un peloton dense modifie la perception de ses sensations, alors je reste prudent 42 km c'est long.
Je passe le 1er kilomètre en 4'05 environ mais je ne me souvient pas très bien. Je rencontre un petit problème technique ou de logistique, je ne sais comment nous pouvons appeler ceci. Ces derniers temps, je me suis équipé d'un GPS que l'on ma gentiment prêté pour cette course. Pour éviter toute déconvenue je l'ai essayé à l'entraînement sur des séances longues et courtes. Jusque là pas de problème, plus tôt même très satisfais.
Mais là, une dizaine voir même une vingtaine de mètre avant l'indication du 1er kilomètre le GPS m'indique déjà le 1er km. Imaginez, ce que cela va donner à la fin du marathon si tous ces mètres s'additionnent ?

C'est pour cette raison que je fais du sport.
EMOTION - SENSATION - COMMUNION

Pas possible, ils se sont trompés. Mais non cela se répète inexorablement, et les mètres deviennent des hectomètres et presque,... non qu'en même pas.
Mais cela aurait pu avoir son importance surtout quand une montre moderne comme celle-ci est capable de donner d'innombrables informations dont par exemple mon l'allure en temps réel, l'allure moyenne durant le kilo en cours, l'allure moyenne sur l'exercice en cours, enfin j'en passe.
Mais à mon bras droit j'ai une arme fatale, un bracelet avec mes temps de passage mais encore une fois je les ai écris trop petit si bien qu'il me fallait un peu de temps pour réussir à les lire. Tout ça pour vous dire qu'en fait je suis bien dans mon allure. Ouf ! Cette aventure aurait pu me faire ralentir heureusement je me suis fié à mes sensations.

Alors un marathon, c'est comme une longue histoire d'un film et croyez moi j'ai trouvé le temps bien moins long sur ce marathon que devant le dernier James Bond. Imaginer 3 heures à ce tortiller sur un siege de cinéma. Vous me direz que ce film est sorti en salle un mois après le marathon et que je prends mon temps pour écrire. Eh oui le temps fil presqu'au si vite que les Kenyans et déjà pas loin de 3 mois que le marathon c'est couru.

Alors pour faire plus court, quel était mon état d'esprit au fil des kilomètres :

Yeah !

J'étais dans ma bulle dans une autre dimension, rarement au tant concentré lors d'une course. Ce n'est pas pour rien que je redoutais ce défi chronométrique.

Je me souviens de quelques silhouettes et visage, d'échanges amicaux avec un coureur d'Aras. Alors les kilomètres se suivent et ce ressemblent, le tout dans une belle ambiance. Dans des rues où le public est venu presque continuellement nous encourager. D'ailleurs, je reçois beaucoup d'encouragement. Croise à l'occasion des tête connues...

Le film du marathon :
  • 5 km, je me sens bien je calme le jeu, le peloton est dense, je suis surpris, nous sommes très nombreux à chercher de courir ce marathon en moins de 3 heures, je suis parfois un peu géné dans mes trajectoires surtout dans les virages.
  • 10 km, tout va pour le mieux les conditions météos sont excélentes, je prends le soin de m'hydrater tout les 5 km environs. Le premier Gel a déjà été ingurgité. Le peloton reste dense.
  • 15 km, pas de changement.
  • 20 km, arrive le moment où le 1er bilan s'impose comme une sorte de révision, j'intérroge mes jambes, je resens une très légère fatigue musculaire. Je ne resens plus la fraicheur des 15 ers km. Je pense pouvoir accélérer à partir du 30 ème, mais non me dis-je, ne changeons pas les plans il faut attendre le 35 ème. Un changement commence à s'opérer au sein du comportement du peloton, des coureurs commencent à marcher tandis que d'autre accélèrent alors qu'il reste plus de 20 km ?!
  • 25 au 30 km, attention ! je dois gérer un moment d'euphorie, je pense déjà au contre coup qui peut s'en suivre, alors prudence, tout doux.
  • 30 au 35 km, l'euphorie passée je continue à gérer mon allure, le peloton commence à ce désintègré. Je me sens bien, quelques douleurs, certaines en remplacent d'autres, tout est sous contrôle, même si je ne comprend pas pourquoi j'ai perdu une quinzaine de secondes sur ce 5 km alors que je me sentais encore vraiment bien.
  • 35 au 40 km, un moment décisif alors que 10 km plus tôt je me disais attend le 35 ème pour accélérer, le moment venu ce n'est plus possible, je gère et m'intien mon allure. Passé le 37 ème, les genoux sont difficile à lever. Impression que les kilomètres sont plus long alors que l'allure ne faiblie pas vraiement.
  • 40 à l'arrivée, moins de 02:50 au 40 km, c'est bon ça va le faire sauf gros problème. Les muscles répondent encore, pas de crampes en vues. Déroulez le tapis rouge j'arrive, malheureusement il m'est toujours impossible d'accélérer, mon corps se désynchronise.
  • L'arrivée, très importante cette arrivée, une imense joie et de l'émotion, la satisfaction.
  • Une image : un homme allongé à terre à un peu plus de 100 m de la ligne d'arrivée, ses yeux fixant le chrono officiel de l'arrivée, cet homme à terre souffre de crampe. Le visage en détresse, il voit sont objectif s'éloigner...
Mes temps de passage aux 5, 10, 15 ... puis les temps entre 5 000 m :

5 km : 00:20:44
10 km : 00:41:50  / Tps 5000 = 21:06
15 km : 01:02:52 / Tps 5000 =  21:02
20 km : 01:24:00 / Tps 5000 = 21:08
25 km : 01:45:04 Tps 5000 = 21:04
30 km : 02:06:05 / Tps 5000 = 21:01
35 km 02:27:22 / Tps 5000 = 21:17
40 km : 02:48:41 / Tps 5000 = 21:19
42,195 km : 02:58:03

Allure moyenne 4'13

1 er semi = 01:28:35
2 ème semi = 01:29:28

.... et pendant ce temps là mon Petit Romuald est en train d'écrire une nouvelle page à son histoire, puisque mine de rien il faisait grise mine le matin. Il s'en sort bien puisqu'il fini en 03:04, il fut longtemps sur mes talons...
...Et mon Christian a essayé malgré lui un  marathon sans ravitaillement, dur fue la fin de course... 03:28 qu'en même...

1 commentaire:

Eponyme a dit…

Bravo Guillaume ! La première photo de l'arrivée est superbe, on ressent bien toutes tes émotions au moment de franchir la ligne sous dans l'objectif visé. Bravo !