vendredi 14 août 2015

Trail du Caroux - 19/07 - 34 km et 2400 m D+ !!

CAROUUUUUX....... !
Comme l'année dernière me voici au départ du très beau Trail du Caroux, je ne le répète pas assez mais ce petit bout de terre écorchée est magnifique et je me réjouis d'y retourner tous les ans. Malgré un mois de juin sans compétition (fatigue...repos mérité), ma condition physique est suffisamment bonne pour affronter le long parcours contrairement à l'année dernière où j'avais pris part au seulement 24 km et 1400 m D+. Ce trail rentre dans ma préparation pour le parcours des crêtes de l'échappée belle fin août où je vais rencontrer un terrain technique similaire à celui-ci. Je vais pouvoir me jauger.
Il fait chaud, et il va faire très chaud sur les rochers du Caroux. Le thermomètre promet de dépasser les 35 °C dans l'après-midi sous un soleil de plomb, alors il ne faudra pas s'éterniser sur les sentiers du beau massif.
Nous sommes pas loin de 150 coureurs à prendre le départ du 34 km et ils sont 250 sur son petit frère.
Il est 08 heures et la foule est chauffée à blanc le départ est imminent, CAROUUUUX... CAROUUUX...!!!
C'est parti, je parts sur un bon rythme avec Thierry (futur 3ème) et Rémi (futur 1er), nous rentrons tout de suite dans le vif du sujet. Je comprends rapidement que la journée va être difficile, les sensations sont moyennes et je m'entend respirer, ce n'est pas bon signe. Je perds progressivement le contact avec mes compères. La 1ère section doit nous amener à Douch pour le 1er ravito par les hameaux de Bardou et de Héric. Déjà à deux reprises je suis contraint à stopper pour chercher le balisage, ce n'est que quelques secondes de perdu mais je suis légèrement asphyxié. Un petit groupe de coureur fait la jonction entre Héric et Douch dans le Col de l'Airole. Je n'arrive pas à prendre le wagon composé d'Aurélien (futur 4ème) et de David (Futur 2ème), décidément.... J'accuse le coup, départ trop rapide pour mon niveau de forme, mais je m'accroche mentalement en me disant que le chemin est encore long et le parcours réserve de belles surprises à tout le monde. Je passe le ravito de Douch au bout d'1h20 de course et je garde un contact visuel avec Aurélien et David sur le Haut du Caroux. Je déroule pour atteindre le point culminant du massif "La Tour" à 1091 m d'Alt. Puis j'attaque la descente sur le petit hameau de la Fage. Je suis 5ème et bien accrocher à cette place. Je ne désespère pas et pense toujours au podium mais les choses vont se compliquer un peu plus loin. Quelques hectomètres après la Fage je m'engage sur un sentier Sud-Est sur plus de 500 m sans balisage, j'ai loupé la bifurcation !!
ça monte sur ce beau sentier rocailleux
Dans mon demi-tour je récupère un autre coureur lui aussi égaré. Ca sens le roussi... Finalement nous retrouvons le sentier, je trouve cette section moins bien balisé. Malheureusement plus loin je vais encore perdre le tracé, séance de jardinage, il y a des drailles dans tous les sens ?? En regardant ma trace je me suis engagé encore Sud-Est alors qu'il fallait aller à Sud-Ouest. Me croyant bien perdu j'appelle l'organisation puis ma femme pour lui dire de ne pas s'inquiéter, la journée risque d'être très longue... Finalement en suivant mon instinct je vais retrouver le parcours vers le Hameaux de Seilhols par le chemin des Fleisses. Je parviens au ravitaillement de Colombière sur Orb en 9ème position. Je n'ai donc pas pris de raccourci. Là, je prends le temps de bien m'hydrater et fais le plein de toutes mes gourdes. L'ascension suivante plein sud va faire mal, il faut escalader 800 m dénivelé sur de la roche en plein cagnard. Je repart dans l'idée de conserver une place dans le top 10. Quand je commence à attaquer les pentes les plus sévères de l'Esquino d'Aze, j'aperçois des gouttes de sueurs sur les rochers. Alors je me dis, combien de temps faut il à une goutte de sueur tombée sur un rocher par 30°C pour sécher. Je me pose cette question pendant plusieurs minutes sans trouver la réponse. Puis finalement, après une longue traque je parviens  à récupérer ces coureurs. Les visages sont marqués. Cette montée est vraiment très éprouvante et met le mental et le physique à très rude épreuve. J'en ch... mais je reprends le moral. Petit à petit je vais aller rechercher cette 5ème place. Arrive la  descente du sentier des gardes. Descentes techniques parsemées de rochers, je jette toutes mes forces restantes dans cette descente. Environ 18 min plus bas j'atteint la passerelle des Soupirs et la fraicheur des gorges d'Héric. Encore quelques hectomètres, je passe le village du Verdier Haut puis j'emprunte l'interminable voie verte qui nous conduis à l'arrivée. Je retrouve ma famille avec joie et je coupe l'arrivée avec mes enfants. Je suis éreinté, déshydraté, cramé. Il me faudra pas loin de 30 min après mon arrivée pour récupérer. En faisant le total j'ai bien du boire 6 litres d'eau en 5 heures !!!
Une belle 5ème place et la plus haute marche en V1. Nous avons été nombreux à nous égarer sur les sentiers entre La Fage et Colombières la faute à un débalisage. J'ai l'impression que cette personne a pris un mauvais plaisirs à déplacer le balisage. Malgré tout la hiérarchie semble avoir été respecté. Je pense avoir laisser dans la bataille une petite quinzaine de minutes et 2 km en plus. Mais quelle course !!
Victoire chez les hommes de Rémi Voisin en 04h20 et chez les dames de Juliette Bouisson en 06h05.
Tous les résultats ici, cliquez...
Garmin Connect

2 commentaires:

Unknown a dit…

Tu es un fou furieux Guillaume. J'ai lu le récit de ta course, quelle ténacité ! Bravo ! Mais Comme disait mon professeur de yoga n'oublie jamais d'écouter ton corps... Bises christine

Le Vin des Cousins a dit…

Et bien !
Quelle vacances !
Bravo en tout cas, je reste admiratif.
Bonnes vacances à la famille,
Eric